Il y a peu de sports où le très haut niveau est aussi concentré géographiquement qu’en basket-ball. La mythique NBA est le Graal de tout joueur, la passion de tout spectateur. On nomme « rookies » les nouveaux venus de la Ligue, ceux qui jouent leur première saison. Joffrey Lauvergne a ainsi débuté son apprentissage en se frottant aux meilleurs intérieurs du monde.

Débuts en France

Difficile d’imaginer que le petit garçon qui voit le jour en 1991, à Mulhouse, affolera les compteurs physiques (2 mètres 11 pour 109 kg) et mettra le feu aux parquets des plus grandes salles européennes et américaines. Cependant, Joffrey marchera dans les pas de son père, ancien international en basket-ball, et intègre rapidement l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance). C’est avec le Centre Fédéral de Basket-ball, équipe affiliée  à l’institut francilien, qu’il joue ses premiers matchs en National 1.

Les qualités dont il fait preuve poussent Chalon-sur-Saône à le recruter. Ensembles, ils remportent le Championnat de France de Pro A en 2012, deux Coupes de France en 2011 et 2012, et une Semaine des As. 

 

Globetrotter

Lauvergne quitte son club formateur pour jouer un mois en Espagne, à Valence. Depuis toujours admiratif du basket serbe, il rejoint ensuite en décembre 2012 le Partizan Belgrade.

Le français, désormais joueur international s’impose dans ce nouveau championnat en terminant meilleur rebondeur et en emmenant son équipe au Top 16 de l’Euroligue. Jusqu’en juin 2014, Lauvergne est un des principaux artisans du succès du Partizan. De plus, il s’impose comme une des pièces maîtresses de l’équipe de France lors du Championnat d’Europe 2013 (médaille d’or) et du Mondial 2014 (médaille de bronze).

La suite de sa carrière se déroule en Russie : au Khimki Moscou. Cependant, le coach russe n’inclue pas Lauvergne dans ses plans et ne lui permet pas de s’exprimer en EuroCoupe. Le français résilie donc son contrat et s’engage outre-Atlantique.  

 

NBA

C’est la franchise des Denver Nuggets qui s’est offert les services de Joffrey Lauvergne. Le jeune pivot avait tapé dans l’œil du coach Brian Shaw, qui l’a fait beaucoup joué au début : 22 minutes par match en moyenne. Malheureusement, Shaw est licencié. Son remplaçant est moins séduit par le français, qui doit se satisfaire de quelques minutes par match.

Cette fin de saison avec Denver reste néanmoins positive pour Lauvergne, qui apprend la vie en NBA : « C’est plus athlétique et plus « grand » qu’en Europe ». L’esprit l’a aussi surpris, la pression du résultat est moins importante alors que le niveau est incroyablement plus élevé. De plus, la vie de groupe est beaucoup moins structurée qu’en Europe, seuls les matchs sont communs !

Maintenant, l’intérieur français pense avoir les armes pour durer, grâce à sa formation à Belgrade et son expérience internationale.

Martin Cauwel

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